Hé là-bas, le Bruxellois,
Soyons clairs une fois pour toutes: c’est fini de faire l’autruche. Les scientifiques le confirment et ont des preuves formelles: notre globe terrestre se réchauffe, et c’est notre faute à nous, les humains. Les conséquences sont dramatiques et surtout, irréversibles.
Pour ceux qui seraient encore sceptique à ce sujet: voici la preuve en chiffres, des statistiques extraites du rapport du PIRC.
- La planète est 1°C plus chaude qu’en 1880.
- 95% du réchauffement de la Terre est une conséquence d’activités initiées par les humains.
- Il ne nous reste plus qu’un trillion de tonnes de carbone à brûler avant d’atteindre un changement climatique dangereux.
Euh, attends deux secondes, le quoi climatique? Du coup ça n’a rien à voir avec le recyclage de mes déchets? Cette vidéo apporte un peu plus de clarté concernant le sujet de nos tracas…
Bon, et dans tout ça, où se situe-t-on en Belgique?
Sur le site belge du climat, on constate que la température à Uccle a augmenté de 2,3°C depuis la période pré-industrielle.
Les 20 années les plus chaudes depuis 1833, c’est la période entre 1989 et 2017.
La fréquence des vagues de canicule n’a cessé d’augmenter depuis 1970, d’une fois tous les trois ans à une fois par an.
Le nombre de jours où l’on connaît de fortes pluies a lui aussi augmenté et est passé de 3 jours par an en 1950 à 6 jours par an aujourd’hui.
Les 20 années les plus chaudes depuis 1833, c’est la période entre 1989 et 2017.
La fréquence des vagues de canicule n’a cessé d’augmenter depuis 1970, d’une fois tous les trois ans à une fois par an.
Le nombre de jours où l’on connaît de fortes pluies a lui aussi augmenté et est passé de 3 jours par an en 1950 à 6 jours par an aujourd’hui.
La quantité de pluies a également augmenté en hiver.
Pour Bruxelles, les deux risques les plus importants liés au réchauffement climatique sont des pluies plus importantes, qui mènent donc à un risque accru d’inondations, et une augmentation du nombre de vagues de chaleur tout au long de l’année.
Donc… opérer un changement est une nécessité. Et nous devons passer à l’action dès maintenant.
Attends, mais la Belgique a quand même signé l’Accord de Paris, concernant le climat, pas vrai?
Les objectifs de cet accord représentent un fameux challenge, mais sont indispensables: limiter le réchauffement climatique à moins de 2°C de dépassement par rapport aux températures pré-industrielles et poursuivre les efforts pour limiter l’augmentation à 1,5° C.
Mais comment?
Eh bien, la diminution d’émissions de gaz à effets de serre est technologiquement faisable et économiquement intéressante. Beaucoup de pistes existent déjà, et sont communiquées.
Ces solutions nécessitent un plan de transition, mais comme nous le citions précédemment, il existe déjà beaucoup d’outils pour inciter les gouvernements à revoir leurs priorités et prendre les bonnes décisions.
Mais les politiciens belges ont des difficultés à traduire ces ambitions en mesures concrètes.
Les citoyens protestent. Les jeunes font grève. Les entreprises unissent leurs forces. Les artistes font entendre leur voix. Les activistes en tout genre descendent dans les rues.
Un groupe de manifestants n’est pas l’autre – en tout cas, c’est ce que l’on peut penser au premier abord. Les gilets jaunes ont des raisons de protester d’ordre socio-économique, se référant à l’augmentation du prix du carburant, au coût de la vie et aux inégalités en matière de taxation.
Ils protestent avec une autre approche. Sans doute. Mais leurs demandes et leurs attentes sont liées à celles d’autres activistes.
Le réchauffement climatique n’est pas juste. Les gens qui profitent le moins des énergies fossiles et qui sont les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre, sont ceux qui souffrent le plus des conséquences.
Le réchauffement climatiques nous concerne tous, mais…
Le réchauffement climatique n’est pas juste. Les gens qui profitent le moins des énergies fossiles et qui sont les moins responsables des émissions de gaz à effet de serre, sont ceux qui souffrent le plus des conséquences.
Les réponses au changement climatique ne pas raisonnables non plus. Les personnes exclues ou marginalisées sur le plan social, économique, culturel, politique ou autre sont souvent celles qui bénéficient le moins des subventions environnementales, des options de transport à faible émission de carbone, des mesures de résilience et des économies sur efficacité énergétique.
La lutte contre le changement climatique en parallèle à l’augmentation des inégalités requiert une action collective. Il est impossible de lutter contre le changement climatique sans s’attaquer aux inégalités, et inversement.
Tout ceci nous a mené à une question très importante:
Comment s’épanouir ensemble dans une Bruxelles 2030 résistant au climat?
Votre attention s’il-vous plaît. Nous parlons ici de Bruxelles, la ville la plus cosmopolite d’Europe, avec une diversité incroyable dans une population dense, et avec un nombre important de défis d’ordre social.
30% de la population bruxelloise vit sous le seuil de la pauvreté, ce qui fait bien évidemment que le réchauffement climatique n’est pas leur problème le plus important dans l’immédiat. La majorité des ménages loue, ce qui les exclut des subsides accordés pour les rénovations en faveur du climat. Une grande partie des émissions est l’oeuvre des travailleurs qui convergent chaque jour vers Bruxelles pour y travailler, et les gens qui doivent travailler dans cet air pollué sont, encore une fois, le groupe le plus fragilisé.
Il est logique d’envisager des solutions au niveau local.
D’ailleurs, les villes sont les locomotives du changement: elles ont trois fois plus de chances d’entreprendre des actions quand un but est défini. Et les villes sont proches de leur populations: elles connaissent leur vulnérabilité et les défis sociaux et culturels qui les caractérisent.
On connaît les défis, qu’en est-il des opportunités?
Les mesures pour le climat amènent avec elles des avantages sociaux, économiques et écologiques, comme l’amélioration de la qualité de l’air, une énergie renouvelable et plus abordable, et plus d’emploi.
Suivre un chemin sobre en carbone et respectueux du climat peut mener à une société urbaine plus inclusive.
L’inclusion dans la planification de l’action pour le climat signifie:
- l’implication d’un large éventail de communautés et de parties prenantes (processus inclusif)
- la justice et l’accessibilité dans la conception et la mise en œuvre (politiques inclusives)
- des bénéfices distribués aussi équitablement que possible (impact inclusif)
Nous pouvons apprendre comment lutter ensemble contre le changement climatique et l’inégalité à partir de cas existants, tels que le rapport C40 Action Climat Inclusive.
Quelques idées:
- Mettre en place des mesures qui soutiennent tout le monde et se concentrent sur les personnes les plus vulnérables liées au changement climatique
- Mettre en œuvre des projets qui répondent à plusieurs besoins et offrent d’innombrables avantages
- Construire un comité de meneurs varié et inclusif pour assurer une mise en œuvre réussie
- Créer des structures d’accès et de prix permettant aux communautés à faible revenu de participer
- Louer auprès de communautés locales pour créer de multiples avantages pour les résidents et augmenter la portée. Il s’agit d’ajuster ses méthodes d’engagement en fonction du groupe cible.
- Utiliser l’engagement pour utiliser le soutien des autres niveaux de gouvernance
- Créer une unité centrale de participation du public pour mettre en commun les ressources
- S’adresser au secteur privé pour qu’il agisse
- …
Nous avons les connaissances. Cherchons maintenant comment nous pouvons effectuer une transition vers une Bruxelles 2030 qui ne soit pas seulement plus verte, mais aussi juste pour tous!